Le corps fluide… jusqu’où respirons-nous ?
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Le corps émotionnelNous touchons ici le corps physique mais aussi le corps émotionnel et le corps symbolique. Notre intimité se révèle dans notre respiration et dans l’état de nos tissus. Quand la circulation des liquides à travers eux devient déficiente, les tissus se rétractent. Chaque émotion contenue, chaque traumatisme vécu s’est inscrit au cœur de nos fascias, limitant la circulation liquidienne, créant des stases et un rétrécissement de l’espace corporel. Restreindre le flux respiratoire et circulatoire procède d’un évitement. On retient l’échange pour échapper à une forme de présence à soi. Ces zones de densification tissulaire où le mouvement fluidique est beaucoup moins présent créent des déformations dans le corps et limitent la liberté du mouvement et de la respiration. Ces restrictions de nos capacités aussi bien fonctionnelles que relationnelles peuvent induire à terme des pathologies. Pratiquer et respirerDans la pratique, il s’agit de remettre de la circulation au cœur de ces restrictions, de redonner de la permission dans les glissements des tissus les uns par rapport aux autres et de retrouver un déploiement de notre espace interne. Il s’agit parfois d’accueillir l’émotion qui s’est logée là, dans ce nœud, la laisser nous traverser et nous transformer. C’est par une attention orientée en direction du corps que ce processus se déploie. C’est une rencontre avec « l’intelligence du corps », une intelligence qui dépasse nos schémas de pensées limitants, nos croyances et représentations. Elle nous conduit par l’exploration à des formes parfois inconnues en soi et met potentiellement en œuvre des processus d’auto-guérison. Par la respiration, par la vibration du son, par le mouvement libre, ou encore par des mouvements alternés, rythmiques et par notre attention, tout simplement, notre présence au corps, nous pouvons nous remettre au diapason de nos ressources fluides, de notre motilité. La respiration est à la source de cette mobilité fluide, de cette motilité. Respirer équivaut à fluidifier |